THE ART OF
DANCE 💃💃💃💃
Je ne sais pas danser. Voilà, c’est dit. Quand la musique retentit, mes jambes restent figées, mes bras hésitent, et ma tête essaie de deviner ce que les autres vont faire. Parfois, elle s’agite un peu, mais pas assez pour que cela ressemble à une chorégraphie. Pourtant, je suis fascinée. La danse m’attire. Je ne danse pas, mais je regarde danser. Et souvent, j’y vois plus que du mouvement. J’y vois de la vie.
Il y'a quelque chose de magique dans la danse parce qu'elle touche sans mots . Une chorégraphie peut parler d'amour , de guerre , de mémoire, de révolte ou de joie sans jamais prononcer un mot ET CELA ME VA BIEN, À MOI QUI PEINE PARFOIS À EXPRIMER CE QUE JE RESSENS. LES DANSEURS, EUX, N’ONT PAS CE PROBLÈME. LEUR LANGAGE EST DIFFÉRENT. LE BATTEMENT DU PIED, LA COURBE D’UN BRAS, LA TENSION DANS LES ÉPAULES OU LA SOUPLESSE D’UN DOS PEUVENT DIRE MILLE CHOSES QUE JE GARDE SOUVENT EN SILENCE. ( désolée pour la majuscule)
Je suis un spectateur. Et j’assume cette position. Dans un monde où l’on nous pousse constamment à "faire", "agir", "produire", j’ai trouvé du plaisir dans la contemplation. Regarder danser, c’est accepter que le corps de l’autre raconte une histoire que le mien ne sait pas dire. C’est admettre que l’émotion peut passer sans que je sois l’acteur, juste le témoin. Cela ne m’empêche pas d’être bouleversé. Au contraire. Évidemment, il y a cette petite gêne, parfois. Ce sentiment d’être un imposteur. Quand je dis que j’aime la danse, on me demande souvent : "Et tu fais quoi comme danse ?" Et je réponds, un peu gênée : "Aucune. Je regarde seulement." Comme si cela ne suffisait pas. Comme si l’amour d’un art passait nécessairement par sa pratique. Mais pourquoi ? J’aime le cinéma, je ne suis pas réalisateur. J’aime la musique, je ne suis pas pianiste. Alors pourquoi faudrait-il danser pour aimer la danse ? Et puis, il y a cette autre chose, plus intime encore : la peur du regard des autres. Je crois que si je ne danse pas, c’est aussi à cause de ça. J’ai peur d’être ridicule, d’être maladroit, de ne pas savoir comment bouger.
J’ai peur de mon propre corps, en quelque sorte. Peur qu’il ne sache pas répondre à la musique, peur qu’il trahisse mon manque d’assurance. Alors je reste là, à regarder. C’est plus sûr, plus confortable. Et pourtant, parfois, j’aimerais me lancer. Il m’arrive de danser un peu. Dans ma chambre, seul, les rideaux tirés. Pas vraiment danser d’ailleurs, plutôt bouger. Des gestes timides, des balancements d’épaules, des pas hésitants. Rien de gracieux, rien de mémorable. Mais c’est là, c’est vivant. C’est moi, dans ma forme la plus simple. Pas de performance, pas de public. Juste une personne et la musique. Et dans ces moments-là, je comprends un peu ce que ressentent les danseurs que je regarde.
Alors peu importe je continuerai de l'aimer de loin .
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